Ses enfants ont peut-être décidé de ne plus le voir, de ne plus l'aimer, de le rejeter corps et âme, quelque part un papa, quelque part il reste leur papa. Il le sait. Ils le savent. Ce qu'il sait également, c'est qu'il ne veut plus subir toute cette histoire, « la violence de son geste qui, au fond, ne veut rien dire. ». Il a besoin de se sentir à nouveau dans le mouvement de la vie, de se réapproprier entièrement la respiration de son âme. Il ne veut plus mourir. Il veut renaître.  Seul chez lui, il se crée un espace de rêve où, avec l'écoute du public et la complicité d'une musicienne, il va apprendre à tourner la page et s'offrir le droit de vivre entièrement son avenir.

« Le Foyer socioculturel d’Antoing a accueilli « Quelque part un papa » avec Johan Tambour et Loreline de Cat, un spectacle écrit et mis en scène par Bruno Charrier (Cie Bohême en Gouaille), avec Olivier Deleplanque à l’éclairage. C’est l’histoire du chagrin d’un père renié par ses enfants qui ne veulent plus le voir ni l’entendre. Un père abandonné qui doit construire son bonheur malgré la souffrance. Sur scène, un piano, un coffre, un vieux fauteuil. Clown, bouffon, poète, le papa passe d’un monde à l’autre et nous embarque dans son théâtre intérieur. Le piano l’accompagne avec bienveillance, le ramène à la réalité, sans déni mais sans ruminer, comme une voix de la mémoire, de la conscience. Dans la salle, l’émotion est palpable, et après le spectacle, les langues se délient. Il y a tant de pères, invisibles et muets, qui traversent des épreuves similaires... » de Rita Cobu du Théâtre Croquemitaine.